Volume 3 : N° 4, octobre 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Les obstacles perçus à la marche en tant qu’activité physique
Genevieve F. Dunton, MA, Margaret Schneider, PhD
Référence suggérée pour cet article : Dunton GF, Schneider M. Les obstacles perçus à la marche en tant qu’activité physique. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] octobre 2006 [date de la référence]. Disponible sur Internet : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
oct/05_0185_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Même si les bénéfices pour la santé de la marche comme activité physique ont font l'objet de plus en plus d'études, les obstacles spécifiques à la marche ne sont pas bien compris. Dans cette étude, des questions permettant de mesurer les obstacles à la marche dans l’activité physique ont été élaborées et testées
auprès d’étudiants d’université. L’évaluation a porté sur la structure factorielle, le coefficient test-retest et la fiabilité de la cohérence interne, et la validité discriminante et la validité critériée (prédictive) des obstacles perçus.
Méthodes
305 étudiants de licence y ont participé. La moyenne d’âge (± écart-type) des participants est de 20,6 ans (± 3,02) et 70,3 % sont de sexe féminin. Les participants ont répondu à un questionnaire leur demandant d’évaluer les obstacles spécifiques à la marche comme activité physique. Les obstacles perçus à
l’exercice énergique, à la marche comme moyen de transport et à la marche de loisir ainsi que la participation à des activités liées au mode de vie (comme le fait de prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur) furent également évalués. Des sous-échantillons ont complété l’instrument obstacles à la marche
une seconde fois 5 jours plus tard pour déterminer la fiabilité du coefficient test-retest (n = 104). Ils portaient un accéléromètre permettant de mesurer l'activité physique d’intensité modérée (n = 85).
Résultats
Les analyses factorielles ont confirmé l’existence de trois facteurs soulignant les obstacles perçus à la marche : l’apparence (quatre unités statistiques), les chaussures (trois unités statistiques) et la situation (trois unités statistiques). Les obstacles liés à la situation et à l'apparence ont montré une fiabilité acceptable,
une validité discriminante et des liens avec les critères d'activité physique. Après avoir analysé les obstacles à l’exercice physique vigoureux, les obstacles à la marche liés à la situation et à l’apparence ont permis d'expliquer des variations supplémentaires dans l’activité physique modérée mesurée
objectivement.
Conclusion
La prédiction de la marche en tant qu’activité physique, particulièrement la marche non structurée et spontanée, peut être améliorée en tenant compte des obstacles liés à l'apparence et à la situation. L’évaluation des obstacles particuliers à la marche peut avoir d'importantes implications dans les interventions visant
à faire de la marche un moyen de s'engager dans l’activité physique.