Volume 3 : N° 4, octobre 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Intervention communautaire pour promouvoir la consommation de fruits et de légumes, les lieux sans fumée et l’activité physique auprès des soignantes à domicile de Bogota, Colombie.
Diego I. Lucumí, MD, MPH, Olga L. Sarmiento, MD, MPH, PhD, Roberto Forero, MA, MPH, PhD, Luis F. Gomez, MD, MPH, Gladys Espinosa, MSc
Référence suggérée pour cet article : Lucumí DI, Sarmiento OL, Forero R, Gomez LF, Espinosa G. Intervention communautaire pour promouvoir la consommation de fruits et de légumes, les lieux sans fumée et l'activité physique auprès des soignantes à domicile de Bogota, Colombie. Prev Chronic Dis [publication en série
en ligne] octobre 2006 [date de la référence]. Disponible sur Internet : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
oct/06_0014_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Nous avons mené une étude pilote visant à renforcer et à évaluer l’efficacité de trois interventions destinées à promouvoir la consommation de fruits et de légumes, l’activité physique et la négociation de maisons sans fumée auprès des soignantes à domicile de Bogota, Colombie. Les soignantes à domicile en
Colombie sont des femmes qui prennent soin des mineurs dans leurs communautés, quels que soient les liens de parenté ou familiaux.
Méthodes
Une intervention communautaire non aléatoire a été menée dans les quartiers de niveau socioéconomique défavorisé de Bogota. Quatre-vingt-dix-sept femmes, de 18 à 60 ans, ont participé à l'un des trois groupes. Les groupes A et B ont reçu les éléments suivants : informations et communications sur les comportements sains (le groupe A
a bénéficié d’activités supplémentaires) ; formation sur le développement des capacités de prise de décision ; et support social des membres de la famille et d’autres personnes. Le groupe C n’a reçu que les informations et les communications dont a également bénéficié le groupe B. Les principaux résultats
(mesurés comme ligne de base, immédiatement après l'intervention, à 5 mois et à 7 mois) comprennent la consommation de fruits et de légumes (telle que rapportée par les participants), la mise en place ou non d’un accord signé par les membres de la famille, interdisant les cigarettes à l’intérieur de la maison, et le niveau
d'activité physique (tel que rapporté par les participants).
Résultats
Aucune différence ne fut observée entre les groupes d’intervention. Quelle que soit l’intervention, la proportion de femmes qui ont dit consommer des jus en pressant des fruits a augmenté (de 51,5 % pour la ligne de base à 80,9 % à 7 mois, P < 0,001) ; la proportion de femmes qui ont dit consommer quotidiennement des légumes ou de
la salade a augmenté (ce chiffre est passé de 44,1 % pour la ligne de base à 64,7 % à 7 mois, P < 0,001) et la proportion de maisons disposant d’un accord interdisant la fumée à l’intérieur a également augmenté (de 27,9 % pour la ligne de base à 44,1 % à 7 mois, P = 0,04). Aucune différence significative dans
le niveau d'activité physique pratiquée ne fut observée entre la ligne de base et la post-intervention.
Conclusion
Les soignantes à domicile sont réceptives aux interventions communautaires visant à promouvoir un régime sain et à inciter les membres de leur famille à s’abstenir de fumer.